Abiotique : Qualifie les constituants non vivants du milieu : l’eau, les particules en suspension, les sédiments et les sols.
Accidents : Trois niveaux de situation accidentelle sont définis dans les plans d’urgence des installations nucléaires :
Niveau 1 – accident sans risque de dégagement de radioactivité.
Niveau 2 – accident à caractère radiologique pour lequel les risques de contamination sont limités à l’intérieur du site.Niveau 3 – accident à caractère radiologique avec risque d’effets à l’extérieur du site.
Cette classification, à caractère opérationnel, diffère de l’échelle internationale des évènements nucléaires (INES).
Activation : Processus par lequel des noyaux atomiques stables sont rendus radioactifs sous l’action d’un flux de neutrons ou d’autres particules.
Activité (A) : L’activité A d’une quantité d’un radionucléide à un état énergétique déterminé et à un moment donné est le quotient de dN par dt, où dN est le nombre probable de transitions nucléaires spontanées à partir de cet état énergétique dans l’intervalle de temps dt.
A = dN/dtAérosols : Suspension dans l’air de particules très fines, solides ou plus souvent liquides.
AIEA : Agence Internationale de l’Energie Atomique ; organisation internationale sous contrôle de l’ONU, dont le rôle est de favoriser l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, et de contrôler que les matières nucléaires détenues par les utilisateurs ne sont pas détournées pour des usages militaires.
ALARA : « As Low As Reasonably Achievable » (« aussi bas que raisonnablement possible »). Niveau de rejet ou de nuisance à ne pas dépasser en conciliant prudence technique et rentabilité économique.
Alpha (a) :Les particules composant le rayonnement alpha sont des noyaux d’hélium 4, fortement ionisants mais peu pénétrants. Une feuille de papier est suffisante pour arrêter leur propagation.
Analyse de sûreté : Ensemble des examens techniques qui permettent d’identifier et d’évaluer les risques liés au fonctionnement d’une installation, d’apprécier l’efficacité des dispositifs de sûreté prévus pour réduire ces risques. Les conclusions de cette analyse sont intégrées au rapport de sûreté de l’installation.
ANDRA : Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs. Etablissement public sous tutelle du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie et du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement. L’ANDRA est un établissement public indépendant des producteurs de déchets. Créée en 1979, elle est un organisme de protection de l’environnement, qui répond à trois missions :
la gestion industrielle des déchets radioactifs à vie courte, la recherche de solutions de gestion à très long terme pour les déchets à vie longue, l’inventaire de l’ensemble des déchets se trouvant sur le territoire national.Anthropogammamétrie :Technique de mesure externe de la charge du corps humain en radioéléments émetteurs de rayonnements gamma. De par la présence permanente de radioéléments naturels, cet examen décèle toujours un fond de radioactivité.
Assemblage : Faisceau de crayons combustibles, maintenus entre eux par des grilles et des entretoises à la distance permettant l’entretien d’une réaction nucléaire contrôlée dans le cœur des réacteurs.
Atome : Constituant de base des éléments chimiques formant la matière. Sa structure est représentée par un noyau constitué de particules électriquement positives ou neutres (protons et neutrons), autour duquel gravitent des particules électriquement négatives (électrons).
Toute la matière de l’univers est formée des innombrables combinaisons des quelques 100 éléments différents existant dans la nature, et dont les atomes ne diffèrent entre eux que par leur nombre de particules constitutives.
Autorisation de rejet : Les exploitants nucléaires sont soumis à une réglementation en matière de rejets d’effluents (radioactifs ou non) liquides et gazeux et de prélèvement d’eau. Ils doivent obtenir une autorisation, sous forme d’un arrêté interministériel (Industrie, Environnement, Santé), pris en application du décret 95-540 du 4 mai 1995.
Barres de commande : Les barres de commande font partie du système d’arrêt d’urgence. Lorsqu’il y a une augmentation rapide de puissance, leur chute dans le cœur du réacteur est automatique, provoquant l’arrêt du réacteur.
Ces barres contiennent du bore ou du cadmium qui absorbant facilement les neutrons, assurent la maîtrise de la réaction en chaîne.
Barrière : Enveloppe matérielle qui isole les matières radioactives du milieu environnant. Pour un réacteur à eau sous pression, par exemple, il existe 3 barrières successives qui s’interposent entre les composants radioactifs et l’environnement, à savoir :
– une gaine métallique qui entoure les pastilles d’oxyde d’uranium ou de MOX ;
-la cuve, le circuit primaire et les tubes des générateurs de vapeur qui constituent le seconde barrière ;
-l’enceinte de confinement (en béton) qui constitue la troisième barrière. C’est la bonne tenue de cette enceinte qui a permis de retenir à l’intérieur tous les produits radioactifs libérés par l’accident de Three Mile Island en 1979, accident où les 2/3 du cœur avaient fondu.
Becquerel (unité d’activité) : un becquerel (Bq) équivaut à une désintégration par seconde. Il s’agit de l’unité légale de mesure de radioactivité.
1 Bq = 1s-1Exemples : La radioactivité naturelle d’un kg de pommes de terre est de 100 à 150 Bq, celle du lait de 80 Bq/l, celle d’un sol granitique est de 8 000 Bq/kg. La radioactivité naturelle du corps humain est d’environ 10 000 Bq/kg.
Bêta (b) : Rayonnement constitué d’électrons porteurs d’une charge positive ou négative. Une épaisseur de quelques mètres d’air ou une simple feuille d’aluminium suffit à l’arrêter.
Bio-indicateur :Biotique : Qualifie les constituants vivants du milieu, les végétaux et les animaux.
Biotope : La norme française publiée par l’AFNOR, NF X 30-001, définit un biotope comme un espace localisé où l’ensemble des facteurs physiques et chimiques de l’environnement restent sensiblement constants.
Boîte à gants : Enceinte étanche, munie de hublots et d’orifices garnis de gants hermétiquement fixés aux parois. Utilisée pour la manipulation de matériaux radioactifs peu irradiants, la boîte à gant permet d’isoler l’opérateur des éléments radioactifs et de le protéger de la contamination mais non de l’irradiation.
Bore : Le bore est un poison neutronique. Son introduction dans le cœur d’un réacteur sous forme d’acide borique permet soit :
en fonctionnement normal de réguler le réacteur en maintenant les barres de commande en position haute en cas d’accident, par son injection rapide à une concentration élevée d’arrêter la réaction neutronique, en particulier lorsque les structures mécaniques endommagées interdisent l’introduction des barres de commande.Caloporteur : Fluide circulant dans le cœur d’un réacteur nucléaire pour en évacuer la chaleur.
Césium 137 (137Cs) : Ce radioélément est un produit de fission d’une période de 30 ans. Il provient d’une part des essais aériens nucléaires effectués entre 1945 et 1963 et d’autre part des retombées de l’accident de Tchernobyl. Son niveau est en constante diminution.
Château de transport : Conteneur spécial doté de protections lourdes (acier ou plomb). Il est utilisé pour le transport des matières fortement radioactives en quantité importante.
CIPR : Commission Internationale de Protection Radiologique ; organisation internationale chargée d’émettre des recommandations quant aux normes à adopter en matière de radioprotection.
Cobalt 60 (60Co) : Les émissions gamma de cet élément radioactif sont utilisées en radiothérapie ou en radiographie industrielle. C’est aussi un élément de fission.
Cœur de réacteur : Le cœur de réacteur contient le combustible. Il est traversé par le fluide caloporteur primaire qui extrait la chaleur dégagée à la suite de la fission. Des espaces sont laissés entre les assemblages de combustibles pour les barres de commande (ou crayons absorbants et pour l’instrumentation permettant de mesurer l’état du cœur (température, taux de combustion…).
Colis de déchets : Forme de conditionnement d’un déchet radioactif, constituée d’une part du déchet bloqué ou enrobé dans une matrice, et d’autre part de son emballage.
Colis de transport de matières radioactives : On entend par colis l’ensemble formé par l’emballage et son contenu. Du point de vue de la sûreté, ils sont classés en 5 catégories :
Colis exceptés (90 000 colis/an) : contiennent de très faibles quantités de substances radioactives. Ils ne sont pas tenus de résister aux incidents, car en cas de relâchement de leur contenu, les conséquences sont facilement gérables.
Colis industriels (50 000 colis/an) : pour les matières et les déchets de faible activité. Ces colis résistent aux incidents mais pas aux accidents. La matière est intrinsèquement sûre car confinée dans la masse et faiblement irradiante.
Colis de type « A » (170 000 colis/an) : pour les matières présentant une radioactivité relativement faible. Les quantités relâchées en cas d’accident resteraient toutefois limitées.
Colis de type « B » (3 500 colis/an) : pour des matières radioactives de forte activité utilisées dans l’industrie et en médecine. Les emballages sont prévus pour résister aux accidents.
Colis de type « C » : Ce type de colis est défini par les nouvelles recommandations de l’AIEA pour le transport par voie aérienne de matière de très haute activité.
Combustible : Matière fissile destinée à assurer le fonctionnement d’un réacteur nucléaire. Il se présente sous forme de pastilles empilées dans une gaine métallique, l’ensemble constituant une aiguille ou un crayon étanche. Ces éléments sont réunis pour former un assemblage combustible.
Le combustible peut être préparé à base d’uranium ou d’un mélange uranium/plutonium.
Conditionnement des déchets radioactifs : Les déchets radioactifs de très faible activité (vinyle, chiffons…) sont mis en fûts métalliques après compactage.
Les déchets de faible et moyenne activité après avoir subi autant que possible une réduction de volume sont conditionnés, c’est à dire enrobés dans une matrice spéciale dans le but de les convertir en blocs résistant aux agressions du milieu ambiant.
Par vitrification les déchets de haute activité sont incorporés par fusion à un verre de composition adaptée assurant la rétention des produits actifs pendant une très longue durée.
Contamination radioactive : Présence indésirable de substances radioactives disséminées dans l’air, dans l’eau ou sur toute surface (sols, parois, etc..). Chez l’homme, la contamination peut être externe (sur la peau) ou interne (par ingestion, inhalation ou blessure).
Criticité : Configuration caractéristique d’une masse de matière qui contient des éléments fissiles dans une composition telle qu’une réaction de fission enchaîne puisse y être entretenue. Le contrôle d’un réacteur en fonctionnement permet d’entretenir une telle réaction en chaîne sans qu’elle s’emballe ou se ralentisse. Le réacteur est dit « à l’état critique ».
Cycle du combustible : Suite des opérations industrielles auxquelles sont soumises les matières fissiles. Elle comprend l’extraction du minerai, la concentration de la matière fissile, l’enrichissement, la fabrication des éléments combustibles, leur utilisation dans le réacteur, leur retraitement éventuel ainsi que le conditionnement et le stockage des déchets radioactifs qui en résultent.
DBO5 : Demande Biologique en Oxygène pendant 5 jours, exprimée en mg/l ; c’est la quantité d’oxygène consommée en 5 jours par les micro-organismes naturels pour décomposer les matières organiques contenues dans un effluent aqueux.
DCO : Demande Chimique en Oxygène, exprimée en mg/l ; c’est la quantité d’oxygène nécessaire à la dégradation naturelle chimique des latières oxydables contenues dans un effluent aqueux.
Débit de dose : Dose absorbée par unité de temps. Elle s’exprime généralement en gray par heure.
Déchets radioactifs : Toutes matières pour lesquelles aucune réutilisation n’est prévue et qui contiennent des substances radioactives artificielles ou naturelles utilisées par l’homme.
Les déchets radioactifs représentent 1% de la masse des déchets toxiques produits par les pays industrialisés.
Deux paramètres permettent d’appréhender le risque présenté par les déchets radioactifs : leur activité qui traduit leur nocivité et leur période radioactive qui conditionne cette nocivité.
Les déchets de très faible activité (quelques becquerels par gramme) proviennent du démantèlement des centrales nucléaires ou des sites industriels classiques. Ces déchets ne posent pas de problème sanitaire. Des solutions pour leur élimination ou leur stockage sont à l’étude.
Les déchets de faible et moyenne activité contiennent principalement des radioéléments de courte période. Ce sont essentiellement des déchets de fabrication, des équipements usagés, des vêtements de protection, des filtres…. La solution technique pour l’élimination de ces déchets est le stockage en surface jusqu’à ce que leur nocivité soit négligeable.
Les déchets de faible activité contiennent des quantités significatives d’éléments à période longue, comme le radon. Ils proviennent de l’extraction du minerai d’uranium. Un concept de stockage sur le site est à l’étude.
Les déchets de moyenne activité sont des émetteurs de rayonnement alpha et contiennent des quantités significatives d’éléments à période longue (quelques dizaines de milliers d’années). Ils proviennent principalement de l’entretien des installations de retraitement du combustible. Dans le cadre de la loi du 30 décembre 1991, des recherches sont menées pour leur élimination. En attendant ils sont entreposés sur les sites de production.
Les déchets de haute activité proviennent des combustibles retraités qui renferment des éléments à période longue et des grandes quantités de produits de fission à période courte. Ils sont conditionnés par vitrification et entreposés sur les sites de production. Des recherches pour l’élimination de ces déchets sont également menées dans le cadre de la loi du 30 décembre 1991.
On ne perdra pas de vue que la toxicité de la plupart des déchets chimiques est éternelle, que leur volume est sans commune mesure avec celui des déchets hautement radioactifs qui est, en France de 3g par an et par habitant et dont le stock national représentera en l’an 2000 le volume d’une piscine olympique.
Déclaration : Notification obligatoire à l’autorité compétente de l’intention d’exercer une pratique ou toute autre action relevant du présent décret.
Décontamination (radioactive) : Opération physique, chimique ou mécanique destinée à éliminer ou réduire une présence indésirable de radioactivité sur une surface ou dans un volume.
Démantèlement : Ensemble des dispositions techniques prises pour réduire la radioactivité restante d’une installation définitivement arrêtée. L’AIEA définit trois niveaux successifs de démantèlement.
A la fin du niveau 3 de démantèlement, le site est totalement banalisé.
Désintégration radioactive : Perte par un atome de l’une ou plusieurs de ses particules constitutives, ou réarrangement interne de ses particules ; ils s’accompagnent toujours de l’émission d’un rayonnement.
La désintégration peut-être spontanée (radioactivité naturelle) ou induite (radioactivité artificielle).
Détriment sanitaire : estimation du risque de réduction de l’espérance et de la qualité de vie d’une population, résultant de l’exposition à des rayonnements ionisants.
DIB : Déchets Industriels Banals ; cartons, papiers, plastiques, bois d’emballage… ils sont assimilables aux ordures ménagères.
DIS : Déchets Industriels spéciaux ; ce sont les déchets nocifs pour la santé et l’environnement, tels que les produits chimiques toxiques, les huiles, les piles et batteries, hydrocarbures etc..
Divergence : Démarrage de la réaction nucléaire d’un réacteur par approche de la criticité obtenue en retirant progressivement les barres de commandes du cœur.
Dose absorbée (ou dose) : Quantité absorbée par unité de masse de matière vivante ou inerte exposée aux rayonnements. Elle s’exprime en grays (Gy) .
D = dĒ/dm
dĒ est l’énergie moyenne communiquée par le rayonnement ionisant à la matière dans un élément de volume. dm est la masse de la matière contenue dans cet élément de volume.Dose équivalente (HT) : Dans les organismes vivants, les effets biologiques produits par une même dose absorbée sont différents selon la nature des rayonnements (X, alpha, bêta, gamma et neutrons) et leur énergie. Pour tenir compte de ces différences, on utilise un facteur multiplicateur de la dose absorbée, le « facteur de pondération radiologique », W, qui permet de calculer une « dose équivalente ». Cette grandeur s’exprime en sievert (Sv).
HT = W x D
Dose efficace : La dose efficace est la somme des doses équivalentes pondérées par un « facteur de pondération tissulaire » qui permet d’exprimer les différences de radiosensibilité des organes au risque de cancer. Elle s’exprime en sievert (Sv).
Selon les recommandations de la CIPR, à une même dose efficace est supposé correspondre un impact sanitaire équivalent.
Des limites de dose efficace sont fixées par la Directive 96/29/EURATOM notamment :
-la dose efficace pour les travailleurs exposés est limitée à 100 mSv sur 5 années consécutives, à condition que la dose efficace ne dépasse pas 50 mSv au cours d’une année quelconque.
-la dose efficace pour le public est limitée à 1mSv par an.
Cette directive européenne doit être transposée dans la réglementation nationale d’ici mai 2000. Les limites indiquées ci-dessus remplaceront alors les limites actuellement en vigueur, qui sont de 50 mSv par an pour les travailleurs et de 5 mSv par an pour la population.
Dose engagée : C’est la somme, sur un intervalle de temps donné, des doses reçues par un individu à la suite de l’incorporation de matière radioactive.
Dosimètrie : C’est l’évaluation calculée des débits de doses ; la mesure de l’énergie transportée par un rayonnement se fait à l’aide d’un appareil spécifique, le dosimètre.
Echelle de gravité : voir Gravité
Ecosystème : Un écosystème est selon la norme AFNOR T 90-503 un système dans lequel il existe des échanges cycliques de matières et d’énergie dus aux interactions entre les différents organismes présents et leur environnement.
Effluents radioactifs : Fluides, gazeux ou liquides, rejetés dans l’environnement par une installation et contenant des éléments radioactifs. Les modalités de rejet et les quantités rejetées au cours du temps sont réglementées afin de ne pas entraîner le dépassement des concentrations maximales admissibles dans l’environnement (air et eau).
Elimination : Stockage de déchets dans un dépôt ou un site donné sans intention de les récupérer. L’élimination comprend également le rejet autorisé d’effluents directement dans l’environnement et leur dispersion ultérieure.
Enrichissement : Opération physique ou chimique par laquelle on accroît la proportion d’un des composants dans un mélange ; dans le cas des combustibles nucléaires destinés aux réacteurs à eau pressurisée par exemple, on augmente la proportion d’uranium 235 de 0,7% (teneur dans l’uranium naturel) à 3,5%.
Entreposage des déchets radioactifs : Stockage provisoire traité avec toutes les précautions de confinement, contrôle et surveillance technique.
Exposition (ou irradiation) : Toute exposition de personnes à des rayonnements ionisants.
On distingue :
– l’exposition externe, résultant de sources situées en dehors de l’organisme ; – l’exposition interne, résultant de sources situées dans l’organisme (après inhalationou ingestion de substances radioactives ;
– l’exposition totale, somme des expositions internes et externes ; – l’exposition globale, exposition du corps entier considéré comme homogène ; – l’exposition partielle, exposition portant essentiellement sur une partie de l’organisme ou sur un ou plusieurs organes ou tissus.En moyenne nous subissons chaque année une exposition naturelle de l’ordre de 2,4 mSv (rayons cosmiques, sols, aliments, air ambiant) et une exposition artificielle de l’ordre de 1,3 mSv (irradiation médicale qui représente à elle seule 1 mSv, industrie nucléaire, appareils domestiques). Cette moyenne recouvre des écarts significatifs.
Exposition accidentelle : exposition fortuite de personnes par suite de circonstances imprévues, caractérisée par le dépassement d’au moins 10 fois les limites de dose. Elle ne comprend pas l’exposition d’urgence. Elle ne couvre pas toutes les situations d’interventions.
Exposition d’urgence : exposition justifiée de personnes volontaires engagées dans des interventions prenant en compte les nécessités techniques et les risques sanitaires, et notamment pour porter secours à des personnes en danger, ou pour prévenir l’exposition d’un grand nombre de personnes, au cours desquelles une des limites de doses individuelles fixée pour les travailleurs exposés pourrait être dépassée.
Filière : Désigne une catégorie de réacteurs ayant un ensemble de caractéristiques communes : nature du combustible, du modérateur, du fluide caloporteur…
Par exemple
filière uranium naturel/graphite/gaz (UNGG)
filière uranium enrichi/eau légère sous pression (REP)
filière uranium enrichi/eau légère bouillante (REB)
filière uranium/eau lourde
filière uranium enrichi ou plutonium/sodium (RNR)
Les réacteurs à eau légère sont les plus répandus dans le monde et en France.
Fissile : Se dit d’un nucléide dont le noyau est susceptible de subir une fission sous l’effet de neutrons. Exemples : l’uranium 233, l’uranium 235, le plutonium 239.
Fission nucléaire : Réaction nucléaire, généralement produite par bombardement neutronique, conduisant à l’éclatement de certains noyaux fissiles en deux noyaux plus petits appelés produits de fission ; la réaction nucléaire de fission s’accompagne de l’émission simultanée ou différée de deux ou trois neutrons, et d’une libération importante d’énergie, sous forme de chaleur due à la diminution de masse de l’ensemble : c’est le fondement de l’énergie nucléaire.
Fluide caloporteur : Liquide ou gaz que l’on fait circuler dans un réacteur nucléaire pour en évacuer la chaleur. Dans un réacteur à eau sous pression, le fluide caloporteur est de l’eau, qui circule dans les boucles de refroidissement du circuit primaire.
Fusion thermonucléaire ou fusion nucléaire : La fusion est une réaction qui, contrairement à la fission, a pour effet de réunir plusieurs noyaux atomiques légers en un seul. Elle est très répandue dans l’univers : des noyaux d’atomes fusionnent en permanence au sein des étoiles et du soleil. Son application militaire a conduit à la mise au point d’arme thermonucléaire.
Gamma (g) : Rayonnement électromagnétique, très pénétrant mais peu ionisant, émis par la désintégration d’éléments radioactifs. Des écrans de béton ou de plomb permettent de s’en protéger.
Gaz rares : Gaz sans aucune affinité chimique avec les autres corps. Les principaux gaz rares sont l’argon, l’hélium, le néon, le krypton, le xénon, le radon. En cas d’accident sur un réacteur, les isotopes radioactifs du xénon et du krypton seraient les premiers produits de fission relâchés dans l’environnement.
Graphite-Gaz : Respectivement le modérateur et le caloporteur d’un des premiers modèles de réacteur nucléaire dit UNGG (Uranium naturel-le combustible-, Graphite, Gaz).
Gravité ou échelle de gravité : L’échelle de gravité des incidents et accidents dans les installations nucléaires, d’une part, l’opinion publique ou les relais d’information d’autre part. L’échelle Internationale des évènements nucléaires (INES) est utilisée en France depuis 1994. Elle compte 7 niveaux classés par gravité croissante, du niveau 1 correspondant à une anomalie conduisant à une sortie du régime de fonctionnement autorisé, au niveau 7 correspondant à un accident aux conséquences graves à l’extérieur du site.
Gray (unité de dose absorbée) : C’est l’unité de mesure de la dose absorbée, c’est-à-dire de la quantité d’énergie absorbée par un kilogramme de matière soumise à un rayonnement.
Un gray (Gy) équivaut à un joule par kilogramme.
1 Gy = 1 Jkg-1
Groupe témoin : Groupe des individus n’étant pas soumis à l’exposition due aux rejets des installations nucléaires.
Groupe de référence de la population : Groupe d’individus dont l’exposition à une source est assez uniforme et représentative de celle des individus qui, parmi la population, sont plus particulièrement exposés à ladite source.
Hydrogène : En situation accidentelle grave interdisant le refroidissement du cœur, l’augmentation de température du combustible provoquerait la production d’hydrogène par réaction entre l’eau du circuit primaire et le zirconium constituant le gainage des éléments combustibles.
La combustion d’hydrogène peut prendre la forme d’une déflagration ou d’une détonation. La conception des enceintes de confinement permet de résister aux effets mécaniques d’une déflagration.
HYDROTELERAY : Réseau de surveillance fournissant, en temps réel, le niveau de radioactivité gamma dans les cours d’eau. Mis en œuvre par l’Office de protection contre les rayonnements ionisants, ce réseau est en cours de développement sur l’ensemble de l’hydrographie nationale.
Les résultats des mesures sont accessibles sur minitel (3614 TELERAY).
ICPE : Installation Classée pou la Protection de l’Environnement ; c’est la désignation sous laquelle sont enregistrés par les autorités, après étude formalisée, tous les établissements, ateliers ou lieux où se pratiquent des activités qui peuvent engendrer de quelque façon une nuisance pour la qualité de l’environnement.
A ce titre, un établissement industriel complexe possède autant d’ICPE dûment répertoriée qu’il compte d’ateliers présentant un risque pour l’environnement.
Impact dosimétrique : Il n’est pas possible de mesurer directement l’impact sanitaire des installations nucléaires ; on évalue indirectement cet impact par un indicateur : la dose efficace.
Impact radioécologique : Lorsque les concentrations sont élevées (situations accidentelles), l’impact radioécologique d’un rejet peut être estimé par des indicateurs physiologiques ou biologiques tels que la variation de la taille des végétaux, du nombre de feuilles. Dans le cas de rejets normaux d’une installation, il n’y a pas de modifications observables de ces indicateurs et l’impact radioécologique est limité à la concentration des différents radionucléides dans les différentes composantes du milieu.
Indicateur biologique : Composant du milieu vivant, particulièrement apte à fixer une contamination. Le suivi de la concentration de ces indicateurs permet de détecter rapidement une contamination aiguë du milieu par un polluant donné.
INB : Installation Nucléaire de Base ; c’est la désignation sous laquelle sont enregistrés tous les établissements, ateliers ou lieux où sont mises en œuvre des matières nucléaires (par définition, les matières dont l’activité spécifique est supérieure à 70 000 Bq/kg).
INBS : Installation Nucléaire de Base Secrète ; c’est une INB soumise à contrôle et surveillance particuliers du fait de ses activités pour des programmes de Défense.
Incorporation : Il existe 3 modes d’incorporation de radioéléments dans l’organisme : l’inhalation, l’ingestion et le contact avec une blessure (plaie ouverte).
Inspections générales de la sécurité nucléaire : Menées par le Secrétaire général du Comité interministériel de la sécurité nucléaire (SGCISN) sous l’autorité du Premier ministre, les inspections générales sont destinées à vérifier l’application des mesures destinées à assurer la sécurité nucléaire.
Inspections des installations nucléaires de base : L’inspection des installations nucléaires de base (INB) permet à l’Autorité de sûreté (la Direction de la Sûreté des Installations Nucléaires et les DRIRE, dépendant des ministères chargés de l’industrie et de l’environnement) de veiller à l’application de la réglementation technique générale et de toutes les dispositions contenues dans les décrets, arrêtés et diverses autorisations et d’assurer que les règles de sûreté sont bien respectées.
Inspections des matières nucléaires : L’inspection du contrôle national des matières nucléaires est effectuée par des inspecteurs spécialisés et assermentés. Elle porte sur les matières nucléaires détenues dans les établissements et installations et également en cours de transport. Elle permet à l’Administration (le ministère chargé de l’industrie) de s’assurer du respect de la réglementation dans le domaine du suivi, de la comptabilité, du confinement, de la surveillance et de la protection physique des matières nucléaires.
L’inspection du contrôle gouvernemental des matières nucléaires mises en œuvre dans les installations civiles est quant à elle confiée au Secrétariat général du comité Interministériel de la Sécurité Nucléaire.
Iodure de potassium : sel minéral qui se dissocie facilement en libérant l’iode, lequel se fixe préférentiellement dans la thyroïde des êtres vivants.
Irradiation : Exposition à un rayonnement et, par extension, effet d’une exposition à un rayonnement.
ISO 14001 : Partie de la norme internationale ISO 14000 portant sur la prise en compte de l’environnement dans le système global de gestion de l’entreprise.
Cette partie est relative à la mise en place d’un système de management environnemental.
Les entreprises qui choisissent de mettre en place ISO 14000 s’engagent dans un processus d’amélioration continue de leurs performances environnementales. Elles sont contrôlées tous les trois ans par un auditeur externe à l’entreprise qui certifie que le système de management environnemental est conforme à la norme.
Isotope : Ensemble des atomes d’un élément chimique donné, ayant le même nombre de protons. Un élément chimique donné peut donc comprendre plusieurs isotopes différents entre eux par leur nombre de neutrons. En conséquence tous les isotopes d’un même élément ont les mêmes propriétés chimiques, mais des propriétés physiques différentes.
Exemple : l’uranium naturel comprend essentiellement deux isotopes : l’uranium 235 fissile, l’uranium 238 non fissile.
Krypton (Kr) : gaz rare dont un isotope, le krypton 85, rentre pour un part abondante dans l’activité des effluents gazeux d’un réacteur.
Limite annuelle d’incorporation (LAI) : Pour un radioélément donné, activité incorporée annuellement par ingestion ou par inhalation, qui produit une dose efficace égale à la limite fixée pour un travailleur ou à celle fixée pour une personne du public. La LAI s’exprime en becquerels (Bq).
Lixiviation ou lessivage : Extraction de certains composés contenus dans un milieu pulvérulent, perméable ou poreux, par passage d’un solvant approprié, qui s’écoule naturellement au travers de la masse à traiter ; on peut l’appliquer directement à un sol très fragmenté (lixiviation in situ), ou lessiver au contraire une masse extraite, concassée et disposée sur une aire appropriée (lixiviation en tas). C’est un mode d’extraction d’éléments métalliques, dont l’uranium.
C’est aussi la façon dont l’eau de pluie extrait par ruissellement certains composants d’une masse de déchets.
Matières nucléaires : Matières sensibles soumises par la loi aux mesures de protection et de contrôle destinées à prévenir leur vol, leur détournement ou leur perte : plutonium, uranium, thorium, deutérium, tritium, lithium enrichi en lithium 6. Il s’agit donc d’une catégorie juridique.
Marquage : Présence en faible concentration dans un milieu naturel (eau, sol, sédiment, végétation…) d’une substance chimique dont l’impact n’est pas nuisible ou dont la nocivité n’est pas démontrée.
Modérateur : Matière contenant des éléments dont les noyaux ont la propriété de ralentir les neutrons, leur permettant de provoquer les fissions dans le combustible. C’est ainsi que la présence de l’eau comme modérateur dans les réacteurs à eau sous pression ou du graphite dans les réacteurs UNGG permet d’obtenir la réaction de fission auto-entretenue.
MOX (de l’anglais Mixed Oxide) : Combustible constitué en moyenne de 5% d’oxyde de plutonium et 95% d’oxyde d’uranium appauvri. Ce combustible permet d’utiliser le plutonium récupéré lors du retraitement des combustibles irradiés extraits des réacteurs REP. En France, un certain nombre de réacteurs de 900 MW du parc nucléaire d’EDF sont chargés en partie avec ce combustible. Dans les années qui viennent, c’est l’ensemble du parc des réacteurs de ce type qui pourrait être concerné. Le MOX est une solution envisagée par certains pays pour réduire leur stock de plutonium d’origine militaire.
Neutrons : Particule élémentaire électriquement neutre. Il est avec le proton l’un des deux types de constituants du noyau de l’atome.
Niveaux d’intervention : Valeur de dose équivalente évitable ou de dose efficace évitable, ou valeur dérivée à partir de laquelle des interventions devraient être envisagées. Ces valeurs sont exclusivement celles qui se rapportent à la voie d’exposition sur laquelle portera l’intervention.
Nucléide : Espèce monoatomique définie par son nombre de masse, son numéro atomique et son état énergétique nucléaire.
Palier : Désigne un niveau de puissance d’un parc de réacteurs nucléaires standardisé. Par exemple, le parc français de réacteurs à eau sous pression (REP) comprend 3 paliers de puissance :
900 MWe : 34 tranches nucléaires
1300 MWe : 20 tranches nucléaires
1450 MWe : 4 tranches nucléaires
La France dispose du parc de centrales le plus standardisé. Il en résulte des économies d’études en matière de conception, une meilleure qualité de maintenance et des avantages significatifs quant au niveau de sûreté atteint.
Panache : Au sens large, c’est la zone de l’atmosphère atteinte par les gaz ou les particules rejetées qui se propagent sous l’effet du vent.
En cas d’accident avec endommagement de l’enceinte de confinement, les gaz radioactifs libérés dans l’atmosphère constituent un panache.
En conditions normales, la vapeur d’eau qui s’échappe des tours de réfrigération constitue un panache visible.
Période radioactive (ou « demi-vie radioactive » TR) : Durée au bout de laquelle l’activité d’un radioélément a diminué de moitié. Son ordre de grandeur varie de la microseconde au milliard d’années.
Polonium 214 : 164 microsecondesIode 131 : 8 jours
Césium 137 : 30 ans
Carbone 14 : 5 730 ans
Plutonium 239 : 24 400 ans
Iode 129 : 16 milliards d’années
Uranium 238 : 4,5 milliard d’années.
La loi de décroissance radioactive conduit à une activité réduite de la valeur initiale après une durée de 10 périodes. Ainsi les déchets radioactifs stockés au centre de stockage de l’Aube, qui ont une période inférieure à 30 ans, verront leur radioactivité atteindre le niveau de la radioactivité naturelle au bout de 300 ans .
Période biologique (TB) : Temps au bout duquel la moitié de la masse d’une substance a été éliminée de l’organisme par des processus uniquement physiologiques.
Exemple : la période biologique de l’iode est voisine de 100 jours.
Période effective (TE) : Elle caractérise la disparition d’une substance radioactive dans l’organisme, résultant de la combinaison des phénomènes de décroissance radioactive (période radioactive) et d’élimination physiologique (période biologique). Elle est obtenue par la relation suivante :
1/TE = 1/TB + 1/TR
PH : Unité de mesure de l’acidité ou de la basicité d’un milieu ; l’échelle va de 0 pour l’acidité maximale à 14 pour la basicité maximale. 7 correspond à la neutralité.
Piézomètre : Appareil permettant de repérer par un simple tube enfoncé dans le sol, le niveau de l’eau d’une nappe phréatique naturelle, et de faire des prélèvements dans celle-ci pour analyse.
Piscine de stockage des éléments combustibles : Bassin où l’on entrepose le combustible irradié après le déchargement d’un réacteur pour laisser les assemblages perdre la plus grande partie de leur radioactivité par simple effet du temps.
Plan d’urgence : Pour chaque installation nucléaire, ont été mis au point des plans d’intervention afin de parer aux conséquences éventuelles des accidents graves. Il s’agit d’un cadre d’action pouvant s’adapter à diverses situations :
Le plan d’urgence interne (PUI) est destiné aux interventions à l’intérieur de l’installation. Un PUI est mis en œuvre sous la responsabilité exclusive de l’exploitant.
Le plan particulier d’intervention (PPI) est un plan d’urgence au sens de la loi de 1987 sur l’organisation de la sécurité civile. Il est déclenché de façon cohérente avec le PUI et concerne la protection de l’environnement et des populations proches de l’installation. Le PPI est établi et mis en œuvre par le préfet.
Plutonium (symbole Pu) : Métal lourd, chimiquement très réactif. Il se présente le plus souvent sous forme de poudre, mélange de différends oxydes. Les quinze isotopes du plutonium sont tous radioactifs. Aucun n’existe à l’état naturel.
Le plutonium 239, fissile, est produit dans les réacteurs nucléaires à partir de l’uranium 238. Emetteur alpha, sa période radioactive est de 24 000 ans. Il est utilisé à des fins civiles comme combustible dans les réacteurs à neutrons rapides et dans les réacteurs à eau sous pression (combustible MOX), et à des fins militaires (armes nucléaires à fission).
Le plutonium présente un danger lors d’une contamination interne, surtout par inhalation.
p.p.m : Partie Par Million. C’est par exemple 1 gramme pour une tonne.
Produits de fission : Résultant de la fission des noyaux lourds, ces éléments radioactifs sont responsables d’un important dégagement thermique pendant plusieurs décennies. Les produits de fission sont extraits du combustible lors des opérations de retraitement et vitrifiés en vue de leur entreposage puis de leur stockage définitif.
Radioactivité : Phénomène au cours duquel certains noyaux se transforment en émettant, soit un rayonnement particulaire – particules alpha (a), c’est à dire des noyaux d’hélium, ou particules bêta (b), c’est à dire des électrons – soit un rayonnement électro-magnétique, les rayons gamma (g), soit une combinaison de ces rayonnements. L’élément produit par ce phénomène peut lui-même être radioactif.
La radioactivité d’un corps est caractérisée par le nombre de désintégrations (activité) qui s’y produisent en une seconde. Elle est mesurée en becquerels (ou en curies). Elle décroît avec le temps ; la période d’un corps est le temps au bout duquel la moitié de la radioactivité a disparu.
La radioactivité est un phénomène naturel, mais elle peut également être induite par l’action de certains rayonnements sur la matière, le phénomène donnant alors naissance à la radioactivité artificielle dont les propriétés sont identiques.
La radioactivité d’un milieu, d’un matériau, d’un aliment, s’exprime en becquerels par kg ou par litre.
Radioélément : Elément chimique comportant au moins un isotope naturellement ou artificiellement radioactif.
Radionucléide : Isotope radioactif. Ce terme est utilisé par abus de langage en lieu et place du terme radioélément, alors qu’il ne désigne que le noyau de l’atome.
Radioprotection : Ensemble des méthodes et des moyens pour assurer la protection de l’homme et de l’environnement contre les rayonnements ionisants. La CIPR, organisation non gouvernementale composée de médecins, de physiciens et de biologistes de tous pays, émet des recommandations dans ce domaine. Le conseil de l’Union européenne émet au titre du traité EURATOM des directives qui s’inspirent de ces recommandations. Ces directives, traduites dans le droit français, ont un caractère réglementaire.
Radio toxicité : Toxicité due aux rayonnements ionisants émis par un radioélément ingéré ou inhalé.
Radon : Gaz radioactif naturel qui provient de la désintégration de l’uranium et du radium présent dans la croûte terrestre. On le rencontre principalement dans les mines, les habitations en région minière et les massifs granitiques. Il est responsable d’une part importante (37%) de l’exposition de la population française aux rayonnements ionisants. Le radon ne devient dangereux qu’à forte concentration. Les particules issues de sa désintégration radioactive se fixent facilement sur les poussières absorbées par les poumons. Certaines peuvent rester prisonnières quelques temps au niveau du système respiratoire et irradier les tissus, ce qui engendre, à la longue, un risque de cancer. On diminue la teneur en radon par une forte ventilation des locaux.
Rayonnements ionisants : Ensemble des rayonnements qui sont susceptibles d’ioniser la matière (c’est à dire d’arracher un ou plusieurs électrons aux atomes.
Ils peuvent être de nature électromagnétique, tels les rayons X et les rayons gamma ou de nature corpusculaire (particules alpha, bêta, neutrons….
En traversant les tissus vivants, ces rayonnements induisent des phénomènes biologiques pouvant entraîner des lésions dans l’organisme.
Réacteur à eau sous pression (REP) : Réacteur utilisant de l’uranium enrichi comme combustible et de l’eau sous pression comme modérateur et fluide caloporteur. Tous les réacteurs français de production d’électricité sont des REP, sauf Phénix et Superphénix. Cette homogénéité présente des avantages au plan de la sûreté des réacteurs. En outre elle est source d’économies.
Réacteurs à neutrons rapides (RNR) : Réacteur sans modérateur utilisant de l’uranium enrichi ou du plutonium comme combustible avec des densités élevées de matières fissiles présentes permettant donc d’obtenir la réaction de fission en chaîne sans qu’il soit nécessaire de ralentir les neutrons.
Le sodium est utilisé comme caloporteur. Les réacteurs de ce type sont : Phénix à Marcoule, Superphénix à Creys-Malville. Les réacteurs à neutrons rapides peuvent fonctionner en mode surgénérateur. Ils peuvent être aussi utilisés pour effectuer des expérimentations sur la transmutation des composants des déchets à vie longue.
Réacteur à uranium naturel graphite gaz (UNGG) : Réacteur utilisant l’uranium naturel comme combustible, du graphite comme modérateur et du gaz carbonique comme fluide caloporteur. Les six UNGG français sont définitivement arrêtés.
Règles fondamentales de sûreté (RFS) : Ces règles, concernant les installations nucléaires de base, sont destinées à expliciter des objectifs de sûreté et des pratiques dont le respect est jugé comme valant conformité avec la pratique réglementaire française.
Retraitement des combustibles irradiés : C’est l’opération appliquée au combustible usé (irradié) qui consiste, après son séjour de plusieurs années dans des piscines de refroidissement, à le séparer en ses trois principaux composants :
– l’uranium (96% de la masse du combustible) – le plutonium (1%) – les déchets proprement dits (3%) comprenant les produits de fission et les éléments transuraniens.Le procédé comprend l’extraction du combustible nucléaire de sa gaine, puis la séparation de l’uranium et du plutonium.
Le retraitement des combustibles irradiés réduit le volume de déchets de très haute activité. Par ailleurs, le plutonium peut être réutilisé dans le combustible MOX chargé dans les réacteurs à eau légère, ce qui apporte une réponse partielle au problème des stocks de cette matière sensible.
Sécurité nucléaire : Ensemble des dispositions prises pour assurer la protection des personnes et des biens contre les dangers, nuisances ou gênes de toute nature résultant de la création, du fonctionnement et de l’arrêt des installations nucléaires fixes ou mobiles ainsi que de la conservation, du transport, de l’utilisation et de la transformation des substances radioactives naturelles ou artificielles.
La sécurité nucléaire fait appel à plusieurs disciplines et techniques que la protection contre les rayonnements ionisants, la sûreté nucléaire, la protection des installations et transports nucléaires contre les actes de malveillance et les actions de sécurité civile en cas d’accident.
Seuil de détection : La norme AFNOR NF X 20-101 définit le seuil de détection comme concentration minimale d’une substance produisant une réponse observable.
Seuil de mesure : La norme AFNOR NF X 20-101 définit le seuil de mesure comme étant la concentration minimale d’une substance produisant un signal quantifiable.
Sievert : Un sievert (Sv) équivaut à un joule par kilogramme.
1Sv = 1 Jkg-1
C’est l’unité de mesure de l’équivalent de dose, c’est à dire de la fraction de quantité d’énergie apportée par un rayonnement ionisant et reçue par un kilogramme de matière vivante. A partir de la mesure de la dose d’énergie reçue (comptée en Gray), l’équivalent de dose se calcule par application de coefficients dépendant de la nature du rayonnement reçu et de celle de l’organe concerné.
La dose moyenne d’exposition annuelle d’origine naturelle (sol, cosmos,…) de la population en France est de 2,4 mSv.
Source scellée : Une source est scellée lorsqu’elle est constituée par des substances radioactives incorporées dans des matières solides inactives, ou enfermées dans une enveloppe inactive présentant une résistance suffisante pour éviter, dans les conditions normales d’emploi, toute dispersion.(ex : appareils utilisés dans l’industrie pour vérifier la qualité des soudures).
Spectrométrie : Mesure des énergies des rayonnements ionisants en vue d’une analyse des constituants d’un mélange de corps radioactifs.
Stockage des déchets radioactifs : On distingue, dans la terminologie du cycle du combustible nucléaire :
– l’entreposage des déchets, réversible par définition et limité dans le temps (il peut durer plusieurs décennies dans le cas des déchets à vie longue). Dans l’attente de leur destination finale, ces déchets sont entreposés dans des conditions sûres et contrôlées. C’est le cas des déchets vitrifiés de haute activité à la Hague et à Marcoule. – le stockage, qui se veut définitif. On peut lui imposer toutefois d’être réversible de façon à préserver la possibilité d’appliquer aux déchets d’autres solutions de stockage ou d’élimination non disponibles aujourd’hui.Le principe du stockage consiste à interposer entre les matières radioactives et la biosphère plusieurs barrières destinées à maintenir, pendant toute la durée de la décroissance radioactive, le transfert de la radioactivité dans la biosphère à un niveau acceptable. Les barrières désignent habituellement : le colis, l’ouvrage et le site géologique.
Le stockage en surface des déchets à vie courte (de période radioactive inférieure à 30 ans) est effectué au Centre de stockage de l’Aube à Soulaines-Dhuys, exploité par l’ANDRA. Ce centre a pris le relais en 92 du Centre de Stockage de la Manche à La Hague qui a atteint sa pleine capacité en 94. Le stockage des déchets de haute activité et à vie longue en formation géologique profonde est l’une des voies fixées par la loi du 30 décembre 1991. Conformément à cette loi, des laboratoires souterrains doivent être créés pour l’étude des formations géologiques.
Strontium (Sr) : radioélément chimiquement analogue au calcium, qui se fixe dans les tissus osseux. Certains de ses isotopes sont très abondants dans les produits de fission, en particulier le strontium 90 (période radioactive de 28,6 ans). Le strontium 90 est, avec le césium 137 et l’iode 131, le produite de fission le plus pénalisant en cas d’accident.
Sûreté nucléaire : Composante de la sécurité nucléaire comportant l’ensemble des dispositions prises à tous les stades de la conception, de la construction, du fonctionnement, de l’arrêt et du démantèlement des installations nucléaires, ainsi qu’au cours des transports de matières fissiles et radioactives, pour prévenir les accidents et en limiter les effets. Elle comporte aussi les mesures techniques destinées à limiter l’exposition des travailleurs aux rayonnements lors du fonctionnement normal des installations, à limiter les rejets dans l’environnement et à optimiser la gestion des déchets radioactifs.
Surgénérateur : Réacteur capable de produire plus de matière fissile qu’il n’en consomme. Ainsi le réacteur à neutrons rapides Superphénix a été conçu initialement pour fonctionner en surgénérateur de plutonium, grâce à la capture de neutrons de fission par des noyaux d’uranium 238 fertile.
TELERAY : Réseau national de surveillance radiologique, constitué de balises fixes disséminées sur le territoire français, sur quelques sommets montagneux et autour des sites nucléaires. Le réseau compte environ 180 balises, nombre en augmentation. Il est mis en œuvre par l’Office de protection contre les rayonnements ionisants. Les résultats des mesures en temps réel des rayonnements gamma sont accessibles sur le minitel (36 14 TELERAY).
Terme source : nature, quantité et cinétique de rejets de produits radioactifs d’une installation nucléaire, soit en condition normale de fonctionnement, soit au cours d’un accident réel ou supposé.
Tranche nucléaire : Dans une centrale nucléaire une tranche désigne un réacteur et les équipements de production électrique directement associés. Le plus souvent les tranches d’une centrale nucléaire sont identiques et ont la même puissance nominale, par exemple 900 MWe.
Transmutation : Désigne la transformation, suite à une réaction nucléaire, d’un élément à vie longue en un élément à vie plus courte. Elle peut être réalisée en réacteur ou dans un accélérateur de particules. C’est une voie étudiée pour l’élimination de certains déchets radioactifs à vie longue. A ce titre, elle fait l’objet de recherches conformément à la loi du 30 décembre 1991 relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs.
Tritium libre : Correspond au tritium contenu dans l’eau libre des sédiments, des végétaux, du vin, du lait ou des poissons. On appelle eau libre des sédiments la somme de l’eau interstitielle, l’eau de capillarité et d’une partie de l’eau d’hydratation. Pour les végétaux il s’agit de l’eau cellulaire et pour les poissons de l’eau extra- ou intracellulaire. Globalement l’activité est généralement en équilibre avec l’activité du milieu.
Tritium non labile lié à la matière organique : Que ce soit pour les végétaux ou les animaux, la matière organique contient des protons plus ou moins bien fixés, selon les atomes auxquels ils sont liés. Les protons liés aux atomes de carbone, fortement retenus, ne sont pas échangeables ; ils constituent la fraction non labile. L’incorporation de liaisons C-H3 ne peut se faire que par des réactions enzymatiques se déroulant dans les tissus.
Ubiquiste : Désigne des espèces vivantes qui se trouvent en toutes sortes d’habitats aux conditions variées.
Uranium enrichi, appauvri : A l’état naturel, l’uranium est un mélange de plusieurs isotopes dont les 2 principaux sont l’uranium 238, non fissile et l’uranium 235, fissile. L’uranium enrichi en uranium 235 est obtenu à partir d’uranium naturel (teneur en uranium 235 = 0,7%) par séparation isotopique faisant appel à des processus physiques ou chimiques particuliers et permettant d’enrichir légèrement, ou dans de très fortes proportions, en noyaux d’uranium 235 (les teneurs en uranium 235 de l’uranium enrichi vont en général de 3% à 90%). L’uranium ainsi enrichi est utilisé dans la fabrication des éléments combustibles pour réacteurs nucléaires.
Les processus physiques ou chimiques permettant de produire de l’uranium enrichi fournissent simultanément, en contrepartie, un uranium de teneur en uranium 235 plus faible que leur teneur naturelle : cet uranium est dit appauvri.
Le procédé d’enrichissement isotopique utilisé actuellement en France (usine EURODUF de Pierrelatte) est la diffusion de l’hexafluorure d’uranium sous forme gazeuse à travers des tubes poreux.
On étudie actuellement en France un nouveau procédé de séparation isotopique par LASER de l’uranium métal à l’état gazeux (procédé SILVA).
Voies de transfert : Voies physico-chimiques, biochimiques, biologiques, par lesquelles les radionucléides rejetés dans l’environnement parviennent jusqu’à l’homme, principalement par l’intermédiaire de la chaîne alimentaire.
Xénon (Xe) : Gaz rare dont un isotope, le xénon 135 est un produit de fission gazeux très absorbant en neutrons thermiques. Cette absorption parasite est prise en compte dans l’équilibre de la conduite du réacteur. Un second isotope, le xénon 133, entre pour une part abondante dans l’activité des effluents gazeux.
Rayons X : Rayonnement électromagnétique. Les rayonnements X sont utilisés en radiographie et en spectroscopie pour les analyses industrielles ou en radiothérapie pour certains soins médicaux. Les matériaux lourds, comme le plomb, constituent des écrans capables d’arrêter les rayons X.
« Yellow-cake » ou « gâteau jaune » : Nom donné à la forme concentrée du minerai jaune d’oxyde d’uranium (60 à 70% d’uranium), sous laquelle l’uranium arrive des pays d’extraction dans les usines où il subit une transformation chimique (en hexafluorure gazeux par exemple) avant son enrichissement isotopique.
Becquerel (Bq) : Le becquerel est l’unité de mesure de la radioactivité. Il correspond à une désintégration par seconde (transformation d’un noyau d’atome s’accompagnant de l’émission de rayonnements). En terme d’impact sur la matière vivante, les becquerels ne sont pas tous identiques. Par exemple, pour une ingestion de 1000 becquerels, l’impact en terme de dose sera :
1000 Bq |
millisievert (mSv) |
Krypton 85 |
@ 0 |
Tritium |
0.00002 |
Carbone 14 |
0.0006 |
Césium 137 |
0.013 |
Plutonium 239 |
0.25 |
Curie (Ci) : Ancienne unité de mesure de la radioactivité. Le curie correspond à l’activité d’un gramme de radium, soit 37 milliards de désintégrations par seconde.
1 curie = 3,7. 1010 becquerels.
Gray (Gy) : Unité de dose absorbée, c’est-à-dire de l’énergie cédée à la matière par les rayonnements ionisants lorsqu’ils la traversent. Une radiographie pulmonaire délivre, par exemple, une dose d’environ 0n5 milligray.
1 gray = 1 joule par kg de matière
Rad (rad) : Ancienne unité de dose absorbée
1 rad = 0,01 gray
Sievert (Sv) : Le sievert évalue les effets des rayonnements sur la matière vivante. C’est l’unité de dose équivalente et de dose efficace. Il vaut 1 joule par kilogramme.
ð Pour passer de la dose absorbée (qui s’exprime en gray) à la dose équivalente, on utilise les « facteurs de pondération radiologique » WR suivants :
Type de rayonnement |
WR |
X et gamma |
1 |
Bêta |
1 |
Alpha |
20 |
neutrons |
Entre 5 et 20 selon leur énergie |
ð Pour passer de la dose équivalente, caractéristique d’un organe ou d’un tissu, à la dose efficace, indicateur global de l’impact sanitaire de l’irradiation totale subie, on utilise les « facteurs de pondération tissulaire » WT suivants :
Tissu ou organe |
WT |
Gonades |
0.20 |
Moelle osseuse |
0.12 |
Colon |
0.12 |
Poumon |
0.12 |
Estomac |
0.12 |
Vessie |
0.05 |
Seins |
0.05 |
Œsophage |
0.05 |
Thyroïde |
0.05 |
Peau |
0.01 |
Surfaces osseuses |
0.01 |
Reste de l’organisme |
0.05 |
Rem (rem) : Ancienne unité dose équivalente ou de dose efficace
1 rem = 0.01 sievert.
PREFIXES MULTIPLICATEURS DES UNITES
PREFIXE Symbole SIGNIFICATION
Péta P 1015
Téra T 1012 (millier de milliards)
Giga G 109 (milliard)
Méga M 106 (million)
Kilo K 103 (millier)
Milli m 10-3 (millième)
Micro µ 10-6 (millionième)
Nano n 10-9 (millième de millionième)
Pico p 10-12 (millionième de millionième)
Femto f 10-15
Exemples d’utilisation
1 TWh (1 térawatt-heure) = 1 milliard de kilowatt-heure
1 Bq (1 becquerel) = 27 pCi (27 picocuries)
1 Ci (1 curie) = 37 GBq (37 milliards de becquerels)
AEN : Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire
AIEA : Agence Internationale de l’Energie Atomique
ANDRA : Agence Internationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs
ASN : Autorité de Sûreté Nucléaire
CEA : Commissariat à l’Energie Atomique
CEEA :Communauté Européenne de l’Energie Atomique (EURATOM)
CERN : Centre Européen pour la Recherche Nucléaire
CIINB : Commission Interministérielle des Installations Nucléaires de Base
CIPR : Commission Internationale de Protection Radiologique
CIREA : Commission Interministérielle des Radioéléments Artificiels
CISN : Comité Interministériel de la Sécurité Nucléaire
CNPE : Centre Nucléaire de Production d’Electricité
COGEMA : COmpagnie GEnérale des MAtières nucléaires (groupe CEA-Industrie)
COMURHEX : Société pour la conversion de l’uranium en métal et hexafluorure (groupe CEA-Industrie)
CSSIN : Conseil Supérieur de la Sûreté et de l’Information Nucléaires
DGSNR : Direction Générale de la Sûreté Nucléaire et de la Radioprotection
EURODIF : Société Européenne d’enrichissement de l’uranium par diffusion gazeuse
FBFC : Société Franco-Belge de Fabrication du Combustible
IN2P3 : Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules
INB : Installation Nucléaire de Base
INBS : Installation Nucléaire de Base classée Secrète
INES : Echelle internationale de gravité des incidents ou accidents nucléaires
IRSN : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire
LAI : Limite Annuelle d’Incorporation
MARN : Mission d’Appui à la gestion du Risque Nucléaire
MOX : Mixed OXide : combustible composé d’un mélange d’oxydes de plutonium et d’uranium.
OPRI : Office de Protection contre les Rayonnements Ionisants
PHENIX : Nom du réacteur expérimental à neutrons rapides installé sur le site de Marcoule
PPI : Plan Particulier d’Intervention
PUI : Plan d’Urgence Interne
REP : Réacteur à Eau Pressurisée
RNR : Réacteur à Neutrons Rapides
SGCISN : Secrétariat Générale du Comité Interministériel de la Sécurité Nucléaire
SGN : Société Générale pour les technologies Nouvelles
STE : Station de Traitement des Effluents
SUPERPHENIX : Nom du réacteur à neutrons rapides exploité par NERSA à Creys-Malville
UNGG : Filière française de réacteurs électronucléaires à Uranium Naturel Graphite Gaz
UNSCEAR : United Nations Committee on the effects of Atomics Radiations
Source : CLI DE MARCOULE, juillet 2001Structure d’échange et d’Information sur Valduc
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